Le terme nature vient d’un mot qui signifie le cours des choses, c’est-à-dire l’ensemble du monde physique ; la qualification de naturel s’est ensuite opposée à ce qui est artificiel*, bien qu’aujourd’hui peu d’espaces sont exempts de tout impact ou activité humaine.

 

La nature est composée de différents écosystèmes qui sont définis comme un ensemble d’animaux, de végétaux et de micro-organismes en interaction les uns avec les autres, ainsi qu’avec leur milieu : un lac, une forêt, une prairie, une zone humide, une mangrove, un récif corallien, une falaise en bord de mer par exemple sont des écosystèmes dans lesquels l’homme doit avoir sa place.

 

La variété des écosystèmes, des espèces et la diversité génétique au sein des espèces constituent la biodiversité. Ainsi, la biodiversité, c’est :

 

  • La diversité spécifique (les espèces)

Les êtres vivants sont le tissu de la Terre, maillée par l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie. Celles-ci ont été classées en espèces, dont la diversité est une des premières composantes de ce qu’on appelle la biodiversité : du requin-gobelin qui vit entre 30 et 1 300 m de profondeur et a une mâchoire protractile (qui peut se projeter en avant pour saisir ses proies, sur une distance allant jusqu’à 9% de la longueur de l’animal), au lynx boréal, espèce terrestre qui chasse la nuit et se repose le jour, ne rugit pas, mais ronronne comme les chats domestiques, en passant par le Gerris, insecte du même genre que les punaises, capable de marcher sur l’eau (de par son faible poids et les poils hydrofuges de ses pattes), le martinet à ventre blanc, petit oiseau présent en Europe dont on a pu mesurer qu’il est capable de voler plus de six mois sans se poser, et jusqu’au milliard de bactéries de 100 000 à un million d’espèces différentes contenues dans un gramme de sol, la diversité des espèces présentes sur Terre est une vraie richesse.

 

De gauche à droite : Lynx en déplacement nocturne (piège photo, Philippe Massit et Stéphane Regazzoni, OFB), Gerris lacustris (Darius Baužys), martinet à ventre blanc (Nicolas Vissyrias, LPO)

 

  • La diversité écologique (les écosystèmes)

Une deuxième caractéristique de la diversité du vivant correspond à la variété des ensembles dynamiques ou des organismes vivants interagissent entre eux et avec leur milieu. C’est la diversité des écosystèmes : il s’agit alors d’une forêt, d’un lac, d’océans, de prairies, de falaises en bord de mer… Et au sein de ces écosystèmes existent une diversité de relations et interactions d’une part entre les organismes vivants eux-mêmes et d’autre part entre ces organismes et leurs milieux de vie. Les interactions entre espèces peuvent être de différentes natures. On pense bien sûr à la prédation (une espèce mangeant l’autre), mais il existe d’autres relations. Par exemple, les truffes noires se développent en symbiose avec les chênes et les noisetiers.

 

Le champignon pousse sous la terre, et ses filaments pénètrent les racines de l’arbre pour permettre un échange donnant-donnant : le champignon apporte des minéraux essentiels à la croissance des végétaux (phosphore et azote) aux racines d’arbre, tandis que celui-ci apporte aux filaments du champignon du sucre (glucose) essentiel à sa reproduction. Mais il a été récemment découvert que les filaments de la truffe colonisent aussi les autres plantes poussant sous les chênes et noisetier, avec dans ce cas, une interaction au détriment de ces dernières. Le champignon pille la plante de ses ressources en minéraux, ralentissant sa croissance, au profit du chêne ou du noisetier à qui elle les transfère par la suite.

 

  • La diversité génétique (les gènes)

Enfin, la troisième caractéristique de la diversité du vivant concerne la diversité au sein d’une même espèce, avec des individus, des populations différentes. C’est la diversité génétique, ou diversité des gènes, qui correspond au degré de variété des gènes au sein d’une même espèce (les gènes étant ce qui définit les caractéristiques d’un organisme, ils sont un des composants de notre ADN en tant qu’être humain). En effet, les gènes se ressemblent, mais diffèrent entre chaque individu. C’est une dimension essentielle de la survie des espèces, permettant leur adaptation et leur évolution.

 

Les êtres humains, appartenant à une seule espèce (Homo sapiens) font partie de cette biodiversité, en interagissant entre eux, avec les autres espèces et avec leurs milieux de vie, et en présentant des variabilités génétiques entre individus.

 

Au-delà de sa valeur intrinsèque, la biodiversité est essentielle pour la survie des êtres humains, car elle est le fondement du bon fonctionnement des écosystèmes. 


En savoir plus :

* Créé ou transformé par l’être humain