La restauration écologique est clé pour rétablir des services écosystémiques, ainsi que pour lutter contre le changement climatique et s’adapter
La restauration écologique, ou restauration des écosystèmes, est un processus volontaire qui vise le rétablissement d’un écosystème qui a été dégradé, endommagé ou détruit.
La restauration écologique, ce n’est donc pas revenir à un état de nature antérieur, mais à un état de référence qui permet le bon fonctionnement de l’écosystème, et son maintien sur le long terme.
Selon le niveau de dégradation de l’écosystème, la restauration écologique se traduit par différents types d’interventions. Cela peut aller de l’action de réduire ou faire disparaître les pressions qui ont mené à la dégradation de l’écosystème, en le laissant se rétablir naturellement, à des interventions ciblées sur ses composantes permettant d’assister ou accélérer sa récupération.
Si on fait le parallèle avec la santé humaine, et qu’on prend le cas d’une personne très fatiguée, car on l’empêche de dormir depuis plusieurs nuits. Supprimer cette contrainte qui l’empêche de dormir peut être suffisant pour que la personne récupère, et ne soit plus fatiguée. En revanche, si on imagine que la personne est empêchée de dormir depuis plusieurs mois, et que cela a induit un affaiblissement général de ses défenses, la menant à contracter un virus ; ou si on considère que la personne a par ailleurs une carence en fer par exemple. Il faudra alors, outre lui prescrire beaucoup de repos, cibler l’éradication du virus, ou la supplémenter en fer. Pour un écosystème, le manque de sommeil peut être une pollution, un virus peut être un espèce dite exotique envahissante, et la carence en fer peut être l’évacuation de l’eau des sols par un système de drainage / asséchement des sols humides.
Le premier cas où le repos suffit correspond pour la restauration écologique à la régénération naturelle (ou restauration passive) : la résilience de l’écosystème est bonne, il suffit de supprimer la contrainte pour qu’il se rétablisse naturellement. Le deuxième cas de l’ordonnance contre le virus ou pour compléter en fer correspond pour la restauration écologique à la régénération assistée ou reconstruction (ou encore, restauration active) : la dégradation de l’écosystème est trop forte pour qu’il puisse se rétablir sans aide, il faut intervenir plus directement. Enfin, dans certains cas, il ne s’avère pas possible de restaurer un écosystème complet en bonne santé avec toute sa diversité, de par l’existence d’usages, d’infrastructures, ou parce que l’écosystème a subi des dégradations irréversibles. Dans ce cas, la restauration écologique s’attache à restaurer certaines fonctions des écosystèmes, comme par exemple l’accueil d’une espèce particulière, le stockage de carbone, la protection des sols contre l’érosion. On parle alors de réhabilitation.
Pour en savoir plus : la restauration écologique en milieu aquatique, marin, urbain, agricole, forestier, ou en faveur des pollinisateurs